Notre territoire de santé

Situation

Situé à proximité de la Métropole de Nîmes, plus précisément au sud, le territoire du projet de CPTS Costières Camargue compte actuellement 13 communes majoritairement urbaines/semi-rurales. Il s’étend sur 442 km2 et comprend 3 quartiers politiques de la ville (2 à Beaucaire et 1 à Saint-Gilles).

La partie « Ouest » du territoire de la CPTS est rattachée à la Communauté d’Agglomération de Nîmes, tandis que la partie « Est » représente l’ensemble du périmètre administratif de la Communauté de Communes de Beaucaire.

Démographie

Le taux d’évolution annuel du territoire est de +0,48%, contre +0,33% pour le département du Gard. Cette évolution est principalement due au solde naturel qui est particulièrement important sur le territoire (+0,40% sur le territoire, +0,13% dans le Gard). Le solde migratoire est cependant moins important (+0,07% sur le territoire de la CPTS, contre +0,20% dans le Gard). Le territoire est donc peu attractif, mais reste toutefois relativement dense (168,1 hab/km2, contre 127,1 pour le Gard).

Les données statistiques démontrent que la précarité est présente sur ce territoire. Beaucaire et Saint Gilles affichent un nombre important de bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), avec 9% de bénéficiaires pour Beaucaire et 6,6% pour Saint-Gilles.

Santé de la population

Un quart (24%) de la population âgée de plus de 17 ans est en Affection Longue Durée (ALD), soit 15433 patients.

Les 5 ALD les plus présentes sur le territoire sont :

  • Le diabète de type 1 et 2 (5,4%)
  • Les tumeurs malignes du tissu lymphatique ou hématopoïétique (3,5%)
  • Les maladies coronaires (2,4%)
  • Les affections psychiatriques de longues durée (2,2%)
  • L’insuffisance cardiaque grave (2,2%).

Toutefois, la prévalence de ces pathologies reste inférieure au département et la région, excepté le diabète de type 1 et 2 qui dépasse le taux départemental de 0,2 points (5,2% pour le Gard).

Les réunions d’informations organisées pour présenter les principes et les objectifs du projet ont fait ressortir de nombreuses préoccupations, notamment les prochains départs à la retraite de certains médecins qui risquent de provoquer un désert médical avec toutes les problématiques qui en découlent (accès aux soins, désorganisation etc.).

Les besoins de coordination des acteurs de santé et l’amélioration des actions de prévention sont aussi des sujets approuvés par les acteurs du territoire.

Offre médicale

Le territoire se caractérise par :

  • Près de la moitié des MG sont âgés de 60 et plus (43%), 10 d’entre eux ont plus de 65 ans (18%)
  • Sur 13 communes, 5 sont identifiées en Zone d’Intervention Prioritaire (ZIP), 3 en Zone d’action complémentaire (ZAC). Il en résulte que plus de 54 % du territoire est actuellement en difficulté d’accès à un médecin généraliste et ce chiffre risque de fortement s’accroitre au vu de la démographie médicale défavorable.
  • L’Accessibilité Potentielle Localisée pondérée (APL) médian sur le territoire indique que l’accès à un médecin généraliste est moins favorable que pour l’ensemble du département. Ainsi, le territoire offre une médiane de 3,9 consultations annuelles, contre 4,1 dans le Gard et 4,3 en Occitanie.
  • Un nombre de patients et une activité moyenne par professionnels globalement plus importants sur ce territoire, comparé au Gard et à l’Occitanie.

Statistiques de santé de notre territoire

Principales difficultés rencontrées par les patients :

  • L’accès aux soins, notamment pour les patients les plus fragiles (MT et SNP)
  • Accès à l’information sur les prises en charge
  • L’isolement et le renoncement aux soins
  • La sortie d’hôpital et la prise en charge à domicile.

Les difficultés pour les professionnels :

  • Fragilité de l’offre médicale et le vieillement des médecins
  • L’attractivité du territoire et l’accueil des nouveaux professionnels
  • Mauvaise communication entre professionnels de ville et hôpital
  • Prise en charge des patients lors de la sortie d’hospitalisation (transmissions des informations…)
  • Un manque d’information et une certaine méconnaissance du système de soins venant des usagers
  • Développer du lien entre professionnels et entre les différentes professions
  • Détecter les situations de fragilité (addictologie, violences, précarité, dépendance…)
  • Prise en charge globale des patients en situation complexe
  • Suivi des patients isolés à domicile.

Le vieillissement de la population, le développement des maladies chroniques et les prises charge de plus en plus lourdes et complexes en ambulatoire, associés à une société de plus en plus inclusive, nécessitent aujourd’hui une coordination accrue entre les acteurs de santé. Cette coordination, pour être efficace, doit être organisée et formalisée.

En effet, il nous apparaît nécessaire de créer un mode coordonné d’exercice ambulatoire au service de la population de notre territoire, afin de pouvoir répondre aux défis d’une prise en charge de qualité dans un contexte de démographie médicale altérée.

La création de la CPTS doit également permettre d’optimiser la coopération entre les professionnels de santé de ville et leurs partenaires, notamment les établissements de santé. Elle constitue un cadre de coopération et de coordination des acteurs de santé à l’échelle du territoire, essentielle pour améliorer la prise en charge des situations complexes.

Pour mener à bien ces missions, nous nous appuierons notamment sur la création de liens entre les lieux d’exercice, des réunions de concertation pluridisciplinaires, une plateforme territoriale d’appui et le développement des outils de communication adaptés à la coordination des soins.